Promenade retour le long des Champs-Elysées. Envie de gourmandise. Le temple Ladurée se dresse devant moi dans toute sa splendeur surannée. Mon choix du soir plein d’espoir : peu de parfums extravagants, je sélectionne tranquillement six saveurs, celles que je juge les plus originales… Dégustation composée.
INTRODUCTION
Petit gâteau rond à la fois moelleux et croustillant, le Macaron est le produit emblématique de la maison Ladurée. Chaque saison apporte un nouveau parfum.
La nouveauté Automne 2007 : Le Macaron « Rouge DIVA » aux parfums de chocolat, épices et fruits rouges.
Parmi les parfums permanents : Chocolat amer – Pétales de Rose – Caramel au beurre salé – Fleur d’Oranger
Parmi les Créations spéciales & éphémères : Pain d’épice
EXPOSE
Je ne dirais pas grand chose…
…sinon que je vous invite à fermer les yeux au moment où – juste après le léger croquant de la fine coque, le moelleux du macaron – la crème à la rose ou à la fleur d’oranger fond sur la langue, à ce moment magique où une note de beurre fin, une image de pâtissier d’Épinal, une effusion de parfum vous éveille. Ce moment précis, oublieux de l’effervescence des Champs-Elysées un soir de semaine, que rien ne peut déranger même pas le klaxon de la voiture que vous empêchez de passer debout en plein milieu du passage clouté.
…sinon que vous pouvez grignoter chaque petit macaron, en en gardant toujours un peu pour la fin. Fin qui viendra malheureusement un jour.
…sinon que vous pouvez commencez par le « Rouge Diva » et être surpris. Surpris par sa légère amertume – celle du cacao et des fruits rouges – très épicée. Peut-être comme moi vous interrogez vous sur cet note principale, marquante… Gingembre pensais-je d’abord… Une association surprenante, inhabituelle, le ton est donné.
…sinon que les classiques sont indispensables, en fringue comme en cuisine. Les « cacao amer », « caramel au beurre salé » qui m’évoque tendrement la Bretagne…
…sinon que si enfant je n’aimais pas beaucoup le pain d’épice, je me suis ce soir largement rattrapée.
CONCLUSION
J’ai envie de m’asseoir sur l’herbe pour déguster dans les règles de l’art ces petites merveilles mais j’attends le bus, il est 23h. Et le sol de la gare est vivement déconseillé aux égarements gustatifs.
POST-SCRIPTUM
Non, c’était de la girofle ! Evidemment ! Je comprend totalement ce choix et ma circonspection car la girofle habituellement traitée avec tant de parcimonie est ici la reine de la recette ! Quelle audace.
Et si je me suis plantée – c’est possible -, j’espère que j’aurais le fin mot de cette équation. On peut rêver.