Nespresso et recyclage de capsule : l’absence totale de conscience écologique illustrée

Je suis depuis quelques années une adepte des cafés Nespresso, j’ai mon petit budget capsule et chaque matin c’est un rituel. Le café coule, la café embaume, je prend un moment pour le humer puis je le déguste en version espresso avec mon pain beurré… Le bonheur. Mais voilà, j’ai une conscience et Nespresso vient de lourdement me décevoir. Explication sur le vif d’une cliente en colère.

Nespresso fait depuis le début l’objet de deux critiques : le prix et la pollution.

Le prix, bien sûr c’est cher. Mais c’est un petit luxe accessible. D’autres acheterons des basket de marque ou des cigarettes, moi c’est le café. Un chaque jour, deux ou trois si je traîne à la maison. Et chaque fois c’est le bonheur en tasse. Et quand on est trop nombreux ou que je n’ai plus de capsules, j’ai toujours ma cafetière à piston et mon café venu d’un torréfacteur. Tout va bien.

La pollution, ça craint. Et l’image française de Nespresso est sur ce point déplorable. Mais ce qui est plus déplorable encore c’est moi qui défend(ait) la marque. Oui, une capsule dans la poubelle c’est comme de ne pas trier ses déchets, c’est comme de jeter des sacs plastiques dans la nature, c’est mal. L’aluminium a une durée de vie si longue qu’à l’échelle de la vie humaine on peut la dire infinie… Mais l’aluminium a aussi des avantages : envoyé dans le bon circuit, c’est un produit 100% recyclable.

Nespresso et les points de collectes fantômes

Mais voilà, j’ai dans un sac 6 mois de capsules Nespresso qui attendent d’être recyclée. Et qui viennent d’être refusée par le point de collecte situé au bout de ma rue. Sans raison précise. Moi qui était ravie de n’avoir que 50 m à faire pour sauver la planète, ou à défaut apporter ma goutte d’eau à l' »écolaboration » de Nespresso.

J’appelle immédiatement le service client… J’apprends que tous les points de collecte à proximité de mon domicile sont fermés ou en pause. Je suis invitée à me rendre dans une boutique de la marque (très pratique) ou à une déchetterie (encore plus pratique). Quand j’interroge sur la pertinence d’afficher une liste fantôme sur le site de la marque, il m’est répondu que ce n’est pas le même service, ils ne savent pas trop… Bravo.

Donc la déchetterie ? Oui, car dans les déchetteries existent des bacs de récupération des métaux. Donc l’aluminium sera retraité. Mais franchement, aller sous le périphérique à pied, avec mon sac de capsule,  pour rendre visite à mes amis de la déchetterie de la Porte de la Chapelle – ils m’ont beaucoup vu lors de mes travaux – ne m’amuse pas du tout.

Aux boutiques Nespresso ? La dernière fois que j’y suis allée – sur les Champs-Elysées – c’est au bout de 30 minutes que j’ai trouvé le bac de récupération. Vendeurs et conseillers, personne ne savaient trop où il était. Enfin maintenant que je suis dans le sercret des Dieux, je sais que le bac est juste à gauche quand on rentre, après le comptoir client et les hordes de touristes. Sauf si ça a changé depuis.

Par coursier ? Si je paie 3 euros de plus lors de ma prochaine commande, c’est un coursier qui vient chez moi dans la journée et il récupère mes capsules. Donc je dois payer encore pour pouvoir recycler ? Bien joué.

Bref, c’est honteux d’être aussi opaque et d’éluder autant leur responsabilité. En développant une industrie comme la leur, il est triste que de nos jours le recyclage ne soit pas une priorité. C’est mon moment idéaliste, je sais. Il semble que la marque soit plus vigilente en Suisse mais je vis à Paris. La France est vraiment le parent pauvre de la conscience chez Nespresso.