Ou l’art de rater leur reconversion ? Vaste sujet…
J’ai longtemps cru que mon père était l’inventeur des carbonara. J’ai longtemps cru, aussi, que les carbonara s’appelaient un frichtie (orthographe approximative). J’ai enfin longtemps cru qu’il y avait des champignons dans les carbonara. On croit beaucoup de chose quand on est enfant.
Cette digression afin d’en venir au but : les restes. Dans la précédente recette – Un plat de mec -, nous en restions à la demi assiette que j’avais ingurgitée et, de ce fait, à la demi assiette de restes soigneusement emballée avec du film alimentaire…
Le soir, par encore lassée des navets et du boeuf, je tente de pondre quelques petits plats fameux.
L’art d’accomoder les restes comme le faisait mon père. Je ne sais pas pourquoi j’associe mon père à ce souvenir, peut-être ma mère elle-même est l’auteur du concept. Mais j’ai toujours pensé que les touches de créativité culinaire était plutôt paternelle… Bref, le concept du frichtie, ou plat constitué de restes et d’aliments basiques contenu dans le frigo un soir de grande solitude, a bercé mon enfance. Le plus souvent des pâtes, de la crème, des lardons grillés – d’où l’idée de carbonara – et des champignons de Paris – dont j’avais une sainte horreur mais qui donnait un goût inimitable à la sauce…
J’ai totalement foiré mon accomodage des restes ce soir. La première bouchée était prometteuse, la seconde, pleine d’espoir, la troisième, perplexe et la quatrième… J’ai jeté la fin de l’assiette à la poubelle, vous dire. On ne peut pas faire mouche à tout les coups.
Conclusion : évitez de mélanger une viande et des navets dans une base salée-sucrée (miel, vinaigre balsamique) avec du citron (trop acide) et du fenouil (trop envahissant). Pas immonde mais écoeurant.
Evitez d’avoir la main lourde avec des saveurs fortes. Faites ce que je dis toujours, et que je fais la plupart du temps, respectez les aliments.